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Pessah – introduction


Commentaire par Hervé Rehby

 

ב »ה

Bonjour à tous

Quelques réflexions sur Pessah –

En cette période de confinement il est important de bouger et de faire de l’exercice physique mais aussi de s’occuper l’esprit par l’étude. On peut conjurer la situation sanitaire préoccupante en racontant des blagues, en échangeant sur un mode léger nos impressions et parfois nos inquiétudes. Il est toutefois plus indiqué d’exercer notre esprit à l’étude, et au questionnement.

La fête de Pessah est la fête de la liberté des enfants d’Israël  » זמן חרותנו – le temps de notre liberté », préalable à la constitution en peuple. C’est la réception de la Torah qui constituera le contrat qui nous lie les uns aux autres pour former un peuple. Le mot עם/am, peuple est lié au mot עם/im, avec, être avec. Nous sommes liés avec les autres par le choix « libre » d’une loi commune pour vraiment constituer עם ישראל.

Sans liberté pas de Torah ! Comme dit le P. Avot (6-2)  » (l’écriture) gravée Harout sur les tables – ne lis pas gravée – חרות lis LIBERTE חירות » L’étude de la Torah libère nos capacités individuelles et originales. Nous avons  besoin de maitres pour nous apprendre à nous inscrire dans la chaine de transmission du savoir, mais surtout à terme, à nous libérer d’eux, tôt ou tard. Cette idée est développée par M. Tanhouma au sujet de la mort de Moshé, et par le Rambam au sujet de Avot 1/6

Nous étions esclaves – עבדים – dans l’exploitation du travail des faibles, et dans l’écrasement des contraintes et des charges   (Ex.5/7-8). Notre liberté est acquise par la conscience de l’oppression, qui n’a jamais fait défaut dans l’histoire juive. Et si nous avions admis cette situation dans la résignation  » עדיין אנו ובני בנינו משועבדים – nous serions encore asservis », soumis à la puissance des plus forts, à la machine qui broient les faibles et les dépendants.

La Hagada reprend le mot du P. Avot – Nous serons l’année prochaine – לשנה הבאה « des hommes libres – בני חורין » mot à mot les « fils de la béance, de l’extraction ». Etre libre c’est s’extraire de la matière, s’arracher des lois de la nature, c’est renoncer à la force ou la violence appliquée à autrui.

Deux conséquences: – d’abord, interdiction de retourner à l’origine, d’où l’interdit de l’inceste, et – travail toujours inaccompli, en cours, remis à l’année prochaine. Etre libre se dira plutôt « tendre vers la liberté », impliquant la notion d’effort permanent.

Etre des hommes libres, libérés de la Nature aliénante, cette idée est déjà inscrite dans la sortie du Gan Eden d’Adam et Hava. Cette sortie de l’Eden n’est en rien une chute spirituelle. Nous pourrons y revenir ultérieurement. Vue sous l’angle de Pessah, Adam et Hava sont libérés du paradis de la Nature, avec l’interdiction de retourner en arrière. L’entrée de l’Eden est désormais obstruée par les Keroubim, « armés dune épée flamboyante et tournoyante » (Gen.3/24) qui empêchent tout retour en arrière. Pour la femme de Lot, le retour en arrière, vers son Eden à elle, est aussi impossible, mais même le regard arrière lui est interdit. Elle sera pétrifiée, renvoyée au minéral inerte et infertile.

On retrouve cette même idée dans le discours de Moshé, au bord de la mer, et que les esclaves en fuite doutent de leur démarche, et se divisent en 4 clans. A ceux qui envisagent leur retour en Egypte, Moshé est d’emblée catégorique: « si aujourd’hui vous avez vu les Egyptiens, vous ne les reverrez plus jamais » (Ex.14-13)

La sortie d’Egypte nous invite donc à la liberté, sans nous retourner, avec tous ceux que le projet intéresse (car il faut être volontaire pour y participer) d « être un peuple libre dans notre pays » comme nous le rappelons dans notre chant national, la Hatikva.

 

LIENS :

vers commentaire de Pessah – partie 1

vers commentaire de Pessah – partie 2


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Mercredi
8 avril 2020